Nous sommes toujours au MONTENEGRO, les dires de la veille sont confirmés, tout est impeccable, routes, propreté. Sans carte et avec notre sens de l'orientation nous espérons trouver bientôt la frontière avec la Croatie. Sur le GPS que ne possède pas l'accès au Monténégro, se dessine quelques villes, une nommée KOTOR semble être le passage obligé pour aller en Croatie sans prendre de bateau. Nous adoptons cette option et sommes ravis de ce choix. En effet, nous arrivons sur une baie abritée, avec un port de plaisance ravissant face à une vielle ville fortifiée. A l'intérieure de cette citadelle, des maisons hautes séparées par des ruelles très étroites. La visite est fort agréable, au milieu des placettes, ruelles, églises orthodoxes et escaliers vers le chemin de ronde. Nous sommes très satisfait et continuons le long de ce rivage. Les vues sont splendides sur les îlots qui abritent de petites chapelles, ou monastères. Les rives regorgent aussi de petites criques aménagées et de fermes aquacoles. Nous parcourons ainsi près de 60 km pour arriver à la frontière Montenégrine et Croate. L'efficacité des monténégrins est sans pareille, quant aux Croates, 6 et 1seul qui travaille pendant que les autres rigolent et discutent. Si bien que nous attendons plus de ¾ d'heure et la file de véhicule s'allonge ! De plus cerise sur le gâteau, à la sortie du poste de douane, la DDE locale refait la route et nous roulons à 15 km/h sur des routes en sol naturel avec poussière, gravillons, pendant environ 30 km, en sens inverse les camions ne ralentissent pas, rien à foutre des autres !!! DUBROVNIK, (historique) toujours aussi belle avec ses toits de tuiles, sa forteresse, les îlots qui la garde. Nous en avons une vue plongeante de la route,nous ne nous y arrêtons pas et allons dans l'autre partie de la ville pour trouver un camping. Il est très bien mais éloigné de la citadelle, nous optons pour le plein d'eau et filons vers Split. À la sortie d'une falaise,nous découvrons un coin super ou un autocamp nous accueille pour 9 €. je me baigne et dessine, Chantal lit et se repose.
Départ sous la pluie, de notre camping macédonien à 21€. nous roulons vers TIRANE en contournant le lac pour arriver à la frontière Albanaise,passage assez facile, pas de magasin détaxé. La route est un peu sinueuse jusqu'à ELBASAN et sous la pluie permanente. La direction de TIRANA est indiquée à la sortie , il n'y a pas d'autre possibilité, elle grimpe raid dès le départ est étroite, sinueuse et endommagée. Les bords de cette route de nombreux vendeurs et vendeuses de fruits (figues et cerises). Nous montons ainsi pendant 20 km jusqu'à pénétrer le nuage porteur de pluie, il pleut toujours, et nous grimpons toujours soit plus de 950 m avec des à pics de chaque coté. De plus, cette route, la seule rejoignant la capitale est empruntée par les camions, les bus qui conduisent comme des fous. Arrivés à la capitale, nous filons sans nous y arrêter tellement cela nous semble infecte. Les immeubles sont sales, délabrés, le linge qui pend aux balcons semble avoir été rincé dans de l'eau saumâtre. Vite nous allons vers SHKODER toujours sous la pluie. Arrivé nous cherchons la route vers la CROATIE, pas facile , les rues sont défoncées, les nids d'autruche transformés en piscine boueuses, les cassis fréquents et les trottoirs peu distincts. Après bien des ralentissements nous sortons de cette ville pour aller vers le MONTENEGRO,la route est de pire en pire, les trous se succèdent, les marres aussi pire qu'aux COMORES. Trous, cailloux , flaques, puis bitume sur 300m puis trous , flaques, cailloux, etc nous faisons cela pendant plus de 30km, pour arriver à la frontière et nous entendre dire que « il y a des travaux sur la route et vous devez attendre 17h pour passer ». Un petit goûter et la route s'ouvre, elle est en travaux d'aménagement des bas cotés que la DDE du coin exécute avec soins. Un nombre de camion impressionnant se pressent sur cette route avec des chauffeurs « kamikase ». Dans la plaine qui suit cette frontière nous observons que le Monténégro est un pays superbe avec des maisons coquettes, propres, et bien entretenues. L'eau est présente partout entre les montagnes arides, il n'y a pas de déchets à traîner, les cultures et en particulier celle de la vigne nous interpelle. La production viticole est semble-t-il importante. Nous arrivons sur la coté Adriatique et entre BAR et BUTVA trouvons un lieu en bordure de mer avec un vent fou. Installé devant la plage (c'est un camping l'été mais pas encore en service) nous dormirons là ce soir, si le vent ne nous chasse pas.
Eh, bien le vent nous a chassé, après avoir mis le camping car bout au vent,essayé de dormir, nous abdiquons et fuyons ce coin sympa pour nous réfugier dans la ville de BUTVA sur une petite placette( station de taxi) à moitié à l'abri du vent. Au matin nous délocalisons afin de respecter les habitants et être tranquille pour le petit déjeuner.
Nuit sans pluie, route proche peu passagère, terre plein qui sent bon la sarriette. « Chicholina » a repris de la voie depuis notre entrée en Grèce, elle nous sert seulement à nous guider sur les grandes lignes, nous ne l'écoutons que d'une oreille distraite, car elle n'a pas en son « sein » les améliorations routières et industrielles qui ruinent la Grèce ! De EDESSA en passant par Florina, nous arrivons enfin à la frontière gréco-albanaise en ayant franchi un col à 1476m rencontré une station de ski grecque. Dans la descente du col nous faisons le plein d'eau glacée. La route est excellente et le passage frontalier facile(le duty free vide). Ensuite nous roulons sur le même type de route, celle-ci étant bordée de casemates démilitarisées et de villages éparses. Puis première ville, KORCE, pas un nid de poule sur la route ni dans les rues, seulement des nids d'autruche. De quoi ranger définitivement la vaisselle à la poubelle avec les amortisseurs. En parlant de celles ci, elles sont partout, dans les ruisseaux, dans les coins de rues, sur le bord des routes près des villages. Nous rencontrons des vendeurs des quatre saisons qui proposent des cerises, noix, noisettes, tomates, pommes et haricots secs. L'ambiance rencontrée à KORCE nous a refroidi un peu et nous allons donc passer en Macédoine pour trouver un camping (il n'y en a pas en Albanie à l'intérieur des terres), lessive oblige. L'oisiveté liée au manque de travail et la misère ne nous incite pas au surcroît de sécurité. Trop de monde à traîner, à tourner autour, à trafiquer ! (peut être avons nous tort). Le lac OHIDSKO EZERO, le long duquel nous sommes est partagé avec la macédoine et nous franchissons la frontière sans grosses formalités. Un douanier nous conseille, la route est étroite mais bonne, les paysages magnifiques. Une visite d'un village lacustre reconstitué sur le site originel, constitué de 6000 pieux et de maison en pissé. Les abords faciles en arrivant à OHRID, pas de problème pour trouver le camping, ce dernier datant certainement de l'époque TITO tombe un peu en désuétude, les blocs sont immenses mais en fin de vie bien que fonctionnels. Nous faisons la lessive, rechargeons les appareils,etc, avec des suédois qui arrivent d'Albanie et déchantent un peu.
Après avoir roulé pendant ¾ d'heure, nous passons TROIE, comme nous ne sommes pas à cheval sur les principes et que le lieu même est contesté, nous filons sur CANAKKALE. Haut lieu historique, porte d'entrée à l'accès à la mer de Marmara, et à la mer Noire via Le Bosphore, vigie sur le détroit des DARDANELLES. C'est là que quelques milliers de vies se terminèrent tragiquement pour des français de anglais,et des turques entre 1915 et 1916.Face aux alliés un général allemand et un colonel nommé MUSTAPHA KEMAL ATATURK( père de la nation turque). CANAKKALE est une jolie petite ville qui vit au rythme de son musée sur la bataille des DARDANELLES, ses feries tout en contemplant le passage incessant des gros navire en route pour l’Asie. Visite furtive mais intéressante, nous découvrons le cheval de TROIE qui servi au tournage du film TROY avec Brat Pitt. Ensuite passage du détroit assez impressionnant vu les croisements du flux montant et descendant des navires. Après 2 petites heures de route et avoir passé KESAN, nous nous retrouvons en Grèce, ou nous stoppons le camping car dans le petit port de pêche de Agios Harlambos sur la mer Égée avec l'accord des pécheurs. Direction une petite taverne juste à coté des quais.
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